Journée d’étude internationale du projet ANR AMAZ

06 novembre 2023

Conceptualiser les relations asymétriques entre autochtones dans les Amériques

Université Paris Nanterre, Bâtiment Max Weber.

200 Av. de la République, 92000 Nanterre

Journée d’étude organisée par David Jabin (Université Paris Nanterre) et Maria Luísa Lucas (Universidade de São Paolo)

Programme complet et résumés des interventions ici

Résumé:

De nombreux travaux historiques et anthropologiques ont été consacrés aux rapports asymétriques et aux relations de dépendance en Europe, en Afrique, en Asie ou encore dans l’océan Indien à différentes époques, dans des contextes pré-coloniaux, coloniaux ou postcoloniaux. En revanche, pour les Amériques, ces questions ont été abordées principalement à travers l’étude de la traite atlantique et de ses conséquences. Celle-ci occupe évidemment une place prépondérante dans la bibliographie. Cependant, alors quela guerre, la captivité et l’anthropophagie ont été largement discutées au sein de l’anthropologie sudaméricaniste, jusqu’à récemment, peu d’études avaient directement porté sur l’analyse des relations d’asymétrie et de dépendance entre humains au sein des populations autochtones au-delà de l’articulation de ces phénomènes avec les systèmes de traite coloniale. Plusieurs documents historiques attestent pourtant de leur existence et ces dernières décennies, leur examen a débouché sur des travaux féconds et novateurs, même s’ils se sont plutôt focalisés sur les relations asymétriques entre maîtres et animaux apprivoisés ou encore entre chamans et esprits auxiliaires. Les archives comme les observations ethnographiques contemporaines permettent pourtant de penser comment les relations de dépendance ont existé et existent parfois encore sous des formes originales et diverses au sein de ces populations. Ainsi, pour évoquer les cas ethnographiques sud-américains les plus connus, on pourrait mentionner la figure du peito dans les Guyanes, celle du guacho chez les Guarani, les relations unissant les groupes nadehup aux groupes tukano du Nord-Ouest de l’Amazonie ou encore les Ishir (Chamacoco) et les Ejiwajegi (Kadiwéu) du Haut-Paraguay. Ces dernières années, de nouvelles recherches ethnographiques et ethnohistoriques ont analysé diverses formes de dépendances qui, tour à tour, ont été décrites comme des formes d’esclavage, de servitude, d’adoption ou de contrôle. Réfléchir à la pertinence de ces termes est l’objectif principal de cette rencontre. En ce sens, il s’agira de se poser des questions d’ordre généralà partir de la présentation de cas ethnographiques ou historiques précis. Comment conceptualiser ces relations dans toutes leurs nuances et variétés ? Pourquoi utiliser (ou ne pas utiliser) ces catégories ? Quelles sont les implications politiques contemporaines de leur utilisation ? Quelles sont les causes épistémologiques de l’existence d’un tel angle mort ? Dans le cadre de cette réflexion, nous proposons d’explorer ces relations asymétriques dans leurs dimensions sociologiques, cosmologiques, sémantiques ou matérielles, qu’elles soient inter- ou intraethniques, à partir de l’analyse de cas présents ou passés. Les intervenants sont invités à repenser l’esclavage, la servitude, l’adoption ou le contrôle de manière diachronique et en relation avec d’autres pratiques telles que le commerce, la guerre, les luttes coloniales, la capture, le cannibalisme, les rites funéraires, dans leurs contextes sociohistoriques respectifs. Bien que nous soyons au premier chef intéressés par les cas issus des basses terres sud-américaines, nous souhaitons également amorcer un dialogue comparatif avec d’autres régions des Amériques.

Programme

9h30 : Accueil des participants

09h45-10h15 : Introduction | David Jabin (LESC-EREA) & Maria Luisa Lucas (MAE/USP, Universidade de São Paulo)

Première session | Récits de soumission

10h15-10h45 : Luiz Costa (Museu Nacional, UFRJ) | Estranged-Pets: Submission and Power in Southwest Amazonia

10h45-11h15 : Federico Bossert (Universidad de Buenos Aires/CONICET) | La esclavitud kadiwéu : una relectura de Guido Boggiani

11h15-11h30 Pause-café

Deuxième session | Mort et rituel

11h30-12h00 : João Kelmer (King’s College-University of Cambridge) | Making kin with the dead in Central Brazil: the Bororo ‘mothers of souls’

12h00-12h30 : Benjamin Balloy (CNRS – FRAMESPA/U. Toulouse Jean Jaurès) | Dépendance et mise à mort : situation des Natchez du Bas-Mississippi dans le contexte régional nord-américain

12h30-13h00 : Discussion

13h00-14h00 : Pause déjeuner

Troisième session | Adoption servile

14h00-14h30 : Joaquin Ruiz (EHESS-LAS) & Paul Fabié (EHESS-Mondes Américains) | La tristesse de l’adopté guarani. L’affectivité des relations asymétriques et de dépendance.

14h30-15h00 : Andrea Zuppi (LPED Aix-Marseille Université/LESC-Erea) | « Je suis fatiguée parce que je n’ai pas de meze » : à propos des enfants serviles chez les Madiha (Amazonie péruvienne)

15h00-15h30 : Pause-café

Quatrième session | Concepts et mots d’asymétrie

15h30-16h00 : Capucine Boidin (Université Sorbonne Nouvelle – IHEAL) | L’amour comme concept politique (d’asymétrie) en guarani dans les missions jésuites du Paraguay (XVIII)

16h00-16h30 : Cédric Yvinec (Mondes américains-EHESS-CNRS) | Traductions des termes portugais et espagnols du champ lexical de l’esclavage et de la domination dans deux langues tupi (suruí du Rondônia et guarayo)

16h30-17h00 : Discussion

17h00-17h30 : Synthèse par Carlos Fausto (Museu Nacional/UFRJ)

Journée d’étude du projet ANR AMAZ

22 septembre 2023

Histoire et actualité de la situation politique des peuples amérindiens. Analyse comparative entre l’Amérique du Nord et l’Amazonie

Collège de France, Salle Jacques Glowinski (salle 4)

11, place Marcellin Berthelot, 75005 Paris

Journée d’étude organisée par Gilles Havard (EHESS) et Alexandre Surrallés (CNRS/EHESS)

Résumé:

Les peuples autochtones des Amériques se sont distingués au cours des dernières décennies par leur grande aptitude à obtenir des États et de la communauté internationale une série d’avancées, notamment sur le plan juridique, difficilement imaginables dans le passé. En Amazonie, par exemple, les peuples autochtones sont passés en un demi-siècle d’une situation de quasi-solipsisme politique à la situation actuelle où il existe des organisations puissantes au niveau régional, étatique et même continental, avec la naissance de la Coordination des organisations indigènes du bassin amazonien (COICA). Cette activité s’est traduite par une présence importante dans les sphères sociales, politiques et culturelles de tous les pays de la région. L’émergence de l’art amérindien amazonien en est un exemple paradigmatique. Mais l’inauguration en 2004 d’un bâtiment entier à Washington, sur le National Mall, à quelques mètres du Capitole, du siège du National Museum of the American Indian, est sans doute l’exemple le plus emblématique de l’essor de l’influence et de la reconnaissance de ces peuples. Toutefois, l’histoire de la montée en puissance des autochtones en tant qu’acteurs politiques au cours des dernières décennies n’est qu’un chapitre récent d’une longue histoire de contacts avec les puissances coloniales, qui ont profondément marqué à la fois les formes d’organisation sociale et les subjectivités. Certains aspects politiques et socioéconomiques actuels de première importance se donnent mieux à voir si l’on prend en compte leur dimension historique, et encore mieux si l’on adopte une perspective comparée, telle qu’elle est proposée ici. Certains peuples de Haute Amazonie sont ainsi en train de mener une grande opération politique de démarcation de leurs territoires et de création de structures de gouvernement pour exercer leur autodétermination contre le cadre constitutionnel et la volonté politique des États dans lesquels ils se trouvent. En cas de succès, cette action conduirait à une situation politico-administrative peut-être similaire à celle des réserves indiennes des Etats-Unis, qui bénéficient d’une reconnaissance étatique leur permettant d’exercer une forme d’autonomie. Cependant, ces peuples de Haute Amazonie n’ont jamais capitulé militairement, ce qui confère à leur projet un caractère visiblement différent de celui résultant des traités entre les États-Unis et les nations amérindiennes (qualifiées de « nations étrangères » puis, en 1831, de « nations dépendantes de l’intérieur »), qui dissimulaient souvent une reddition militaire sous une rhétorique juridique de protection permettant la création de réserves. L’objectif de cette journée est de comparer la situation politique actuelle des peuples autochtones d’Amazonie et d’Amérique du Nord, tout en tenant compte de la longue histoire et notamment des conditions dans lesquelles se sont développées leurs relations avec la puissance coloniale.

Programme

10h00-10h15 | Ouverture de la journée d’études

Gilles Havard et Alexandre Surrallés

10h15–10h45 | La dissolution de la souveraineté dans la dépendance économique. Le rôle du commerce de la fourrure en Amérique du Nord

Emmanuel Désveaux (EHESS)

10h45 -11h15 | Du Lac du Flambeau (Ojibwa) au Lac Rimachi (Candoshi) : deux lacs, deux peuples, deux Amériques, deux histoires

Alexandre Surrallés (LAS, Collège de France)

11h15 – 11h30 | Pause

11h30 – 12h00 | De 1763 à 2023 : une brève histoire de la longue construction de la souveraineté des nations amérindiennes aux États-Unis

Lionel Larré (Université de Bordeaux-Montaigne)

12h00- 12h30 | L’invention de la réserve : le cas des Sioux

Gilles Havard (CNRS, Mondes américains)

15h00 – 15h30 | Des réductions missionnaires aux gouvernements autonomes. Une longue histoire du passé au présent des peuples autochtones d’Amazonie péruvienne

Jean-Pierre Chaumeil (LESC, CNRS)

15h30-16h00 | La relation triangulaire État fédéral-tribus amérindiennes-États aux États-Unis à travers l’Indian Child Welfare Act

Céline Planchou (Université Sorbonne Paris Nord)

16h00-16h20 | Pause

16h20-16h50 | 16h20-16h50 | De l’autodétermination à la souveraineté ? Le cas des communautés et du Gouvernement Territorial Autonome de la Nation Wampis (Amazonie péruvienne).

Paul Codjia (Université de Toulouse)

16h50-18h00 | Discussion finale

Symposium du projet ANR AMAZ

29 juillet 2023

Las formas amazónicas de la autonomía: participación política, territorio y Estado en las tierras bajas

 Dans le cadre de la XIV Conferencia Bienal SALSA

Triple frontera amazónica Brasil-Colombia-Perú

Universidad Nacional de Colombia, Leticia

Organizers

• Anne-Gaël Bilhaut, Instituto Francés de Investigación para el Desarrollo – IRD, France.
• Paul Codjia, Collège-de-France, France.
• Raphäel Colliaux, Instituto Francés de Estudios Andinos – IFEA, Peru.

Abstract

Hoy en día, varios colectivos indígenas amazónicos se ven caracterizados por una aspiración a una doble autonomía: buscan una autonomía política dentro de sus territorios para emanciparse de la autoridad de los Estados y siguen cultivando la autonomía de las personas y de los grupos de parentesco – un valor moral cardinal de las socialidades locales. Para afrontar estos retos, numerosos estudios han demostrado que estos colectivos se están apropiando de herramientas administrativas y democráticas de origen estatal – burocracia, normas legales, un gobierno central –, involucrándose en conflictos jurídicos (o físicos) o aprovechando políticas públicas de descentralización. En este panel, reflexionaremos sobre la implementación de las autonomías indígenas en la Amazonia, en diferentes niveles, desde la comunidad hasta el Estado.
 Primero, basándose sobre un dialogo intercultural entre representantes de las organizaciones indígenas y universitarios autóctonos y alóctonos, buscaremos entender cómo se construye la autonomía en las comunidades y organizaciones indígenas y nos preguntaremos: ¿Cuál debería ser el rol de los diferentes actores (desde el Estado hasta las ONGs) en estos procesos? y ¿cómo entender la territorialidad, el territorio, la soberanía desde una perspectiva indígena? Segundo, examinaremos las dinámicas de toma de decisiones colectivas para desvelar cómo estos colectivos amazónicos implementan modelos de gobernanza a niveles pan-familiales mientras cultivan la participación de sus miembros en la definición de una política común. ¿Cómo decidimos juntos en la Amazonia? Reuniremos etnografías de procesos de decisión colectiva – como las asambleas – para dar cuenta de la multiplicidad de estas prácticas de la autonomía.

SESSION 1

Chair: Raphaël Colliaux (Instituto Francés de Estudios Andinos – IFEA, Peru).

8:30-8:50 Josefina Tunki (Pueblo Shuar Arutam, Ecuador): Trayectoria del GPSHA en cuestiones de autonomía.

8:50-9:10 Diana Chávez Vargas (Indigenous Design and Planning Institute, USA): Territorio colonial versus territorio indigena, una mirada para decolonizar los instrumentos de planificación territorial.

9:10-9:30 Tito Manuel Merino Gayas (Fundación Kichwa Yaku Supay Runa, Ecuador): Autogobiernos indígenas para el sumak kawsay.

9:30-9:50 Anne-Gaël Bilhaut (Instituto Francés de Investigación para el Desarrollo – IRD, France): Autonomías indígenas: ¿qué caminos para alcanzarlas?.

9:50-10:10 Discussion and Q&A

SESSION 2

Chair: Anne-Gaël Bilhaut (Instituto Francés de Investigación para el Desarrollo – IRD, France).

10:40-11:00 Thomas Mouries (Université Paris Nanterre, LESC-EREA, France): Assembling disagreement: the transformation of hostility in indigenous deliberative processes in the Peruvian Amazon.

11:00-11:20 Natalia Buitron (University of Cambridge, UK): Internal and External Autonomy: Scales of Mobilization and Non-Coercive Statecraft in Ecuadorian Amazonia.

11:20-11:40 Paul Codjia (Collège de France, France): Hacer acto de ausencia. Decisión colectiva y expresión de la oposición política dentro del Gobierno Territorial Autónomo de la Nación Wampis (Perú, Aent Chicham).

11:40-12:00 Helena Moreira Schiel (Universidade Federal do Oeste do Pará – UFOPA, Brazil): Jamais fomos democráticos. Coletividades, reuniões e simulacros de estado entre os Karajá do Brasil Central.

12:00-12:20 Discussion and Q&A

SESSION 3 

Chair: Paul Codjia (Collège de France, France)

14:20-14:40 Elise Capredon (Université Paris Cité, France): En busca de autonomía en la ciudad. Estudio comparativo de las luchas por los derechos indígenas en Pucallpa (Perú) y São Gabriel da Cachoeira (Brasil).

14:40-15:00 Malvika Gupta (University of Oxford, UK), Katy Jacqueline Betancourt Machoa (Casa de las Culturas Ecuatorianas, Ecuador, Ecuador): Plurinacionalidad desde abajo en el levantamiento indígena de junio 2022 en la ciudad de Quito: el papel de la guardia indígena.

15:00-15:20 Oscar Espinosa de Rivero (Pontificia Universidad Católica del Perú – PUCP, Peru): Los límites de la autonomía indígena desde la perspectiva del Estado peruano: el caso de la administración de justicia indígena.

15:20-15:40 Silvia Romio (Université catholique de Louvain – UCLouvain, Belgium): Autonomía y dependencias: experiencias de auto-gobierno durante la pandemia (Madre de Dios, Amazonia peruana).

15:40-16:00 Discussion and Q&A

SESSION 4

Chair: Raphaël Colliaux (Instituto Francés de Estudios Andinos – IFEA, Peru).

16:30-16:50 Juan Alex Álvarez (School for Inernational Training – SIT, USA): La autoproclamación de las Naciones: Un nuevo proceso en la búsqueda de la re-vindicación de los territorios integrales indígenas de la Amazonía peruana.

16:50-17:10 Alexandre Surrallés (École des hautes études en sciences sociales – EHESS, France): Autonomia, representación politica y presentación en Alta Amazonia.

17:10-17:30 Marcelo Moura (Museu Nacional / Universidad Federal de Río de Janeiro – UFRJ, Brazil): Quem pode falar? Múltiplas autonomias e os desafios da representação na política Yanomami.

17:30-17:50 Renato Sztutman (University of São Paulo – USP, Brazil): Some contemporary indigenous theories on political autonomy (Brazil).

17:50-18:10 Discussion and Q&A

Journée d’étude du projet ANR AMAZ

27 et 28 juin 2023

Proteger y extraer : La Amazonía sur-peruana, un territorio ambivalente para los pueblos indígenas

Centro Bartolomé de Las Casas (CBC) 

Av. Tullumayu 465, Cusco

Organisation : Raphaël Colliaux (IFEA/AMAZ) et Diego Rázuri (CBC)

Argumentaire :

La Amazonia surperuana (ASP), que abarca a los departamentos de Cusco, Madre de Dios, Ucayali y Puno, es una tierra de fuertes contrastes. En primer lugar, es un hotspot de la biodiversidad reconocido internacionalmente, y que es ocupado desde hace miles de años por grupos indígenas de distintas familias lingüísticas. En segundo lugar, es un espacio nacional pensado para desarrollar, por lo menos desde el siglo XIX pero con una particular intensidad desde hace tres decadas, frentes extractivos virulentos y depredadores para los ecosistemas y los grupos sociales que viven en estos. Esta situación ha generado una fuerte inmigración involucrada en estas actividades extractivistas, así como ha impulsado un proceso de despojo y desplazamiento de las poblaciones indígenas que ya habitaban estos territorios. Así, a unas decenas de kilómetros al oeste del famoso Parque Nacional del Manu (PNM), se desarrolla el mayor proyecto de extracción de gas del Perú (proyecto Camisea), responsable de un impresionante auge demográfico y económico en el distrito local de Megantoni. En las fronteras orientales del PNM, es la búsqueda de minerales preciosos lo que afecta invariablemente la selva tropical y los sistemas hídricos, mucho más allá de las zonas auriferas. Por todas partes, la explotación (formal e informal) de madera, oro e hidrocarburos sigue expandiéndose – y con ella, el entrelazamiento de carreteras y pistas – en los límites de los diversos territorios protegidos[1], o a veces incluso dentro de ellos.

En consecuencia, las condiciones de vida de las poblaciones indígenas también se ven alteradas, con mayor o menor intensidad, por estos frentes de colonización. Se generan una serie de presiones constantes sobre los territorios indígenas y los bienes del bosque, lo que favorece la penetración de lógicas mercantiles y, con ella, la creación de dependencias nuevas para los indígenas. De esta manera, estos se ven frecuentemente implicados, de forma más o menos permanente, en estas actividades de explotación masiva de los recursos naturales, a costa de una mutación creciente de sus condiciones de vida materiales, residenciales y sociales, así como de su entorno inmediato.

En estos días de estudio, interrogaremos los efectos de estas dinámicas extractivas en las vidas cotidianas – modo de residencia y de subsistencia, hábitos alimentarios y materiales –, así como las maneras en que los grupos indígenas afectados objetivan estas evoluciones recientes. Inedito por su intensidad, su nivel de penetración en los lugares remotos del bosque tropical, el regimen extractivista actual está, sin lugar a duda, objeto de multiples interpretaciones locales que queremos poner a la luz. ¿Qué representaciones del mundo surgen de estos profundos cambios? ¿Existe una continuidad historica, desde el punto de vista de los actores indígenas, entre la situación contemporanea y los frentes coloniales del siglo XIX? ¿Cómo se entienden hoy día los vínculos con las poblaciones aloctonas por parte de las que habitan la ASP?  Además, ¿qué nuevas relaciones con la temporalidad surgen, teniendo en cuenta que los transportes, las formas de comunicarse o de intercambiar con los demás son infinitamente más rápidos?

También cuestionaremos los contrastes entre los espacios oficialmente “protegidos” por el Estado peruano, y las zonas donde se extraen masivamente los recursos naturales. ¿Cómo se perciben los distintos grupos indígenas que habitan en los diversos territorios de la ASP? ¿Cómo cada grupo describe su propia relación con el entorno y la de los “otros”? Por último, ¿cómo los individuos circulan entre estos espacios a los que el Estado peruano atribuye (formalmente o por simple laissez-faire) estatus radicalmente opuestos

[1] Podemos mencionar (sin exhaustividad) el Santuario Nacional Megantoni, la Reserva Comunal Machiguenga, la Reserva Territorial Kugapakori, Nahua, Nanti, el Parque Nacional del Manu, o también la Reserva Comunal Amarakaeri.

Résumés des interventions ici

Programme

Mardi 27 juin 2023

09:30-10:00am – Presentación de la jornada

-Raphael Colliaux (IFEA – AMAZ) & Diego Rázuri (CBC)

10:00am-01:00pm – Mesa 1 : Repensando los territorios indígenas en la Amazonía sur-peruana

Moderador: Sebastien Jallade (IFEA)

-Thomas Moore (ICCA Consortium)

-Nehemías Pino (Centre for Agroecology, Water and Resilience)

-Caissa Revilla Minaya (Max Planck Institute)

-Nicolas Q. Emlen (University of Groningen)

2:30-5:30pm – Mesa 2 : Explorando trayectorias indígenas a partir de la producción de objetos y seres

Moderadora: Marelin Candia (UNSAAC)

-Carolina Rodriguez Alzza (University of Texas at Austin)

-Lucero Reymundo Dámaso (Universidad Federal de Santa Catarina)

-Diego Rázuri Montoya (CBC)

-Edgar Meza (consultor)

Miércoles 28 de junio

9:30-10:00am – Inauguración de la muestra fotográfica de Bernard Lelong sobre los Matsigenka y Lamista (1970)

10:00am-1:00pm – Mesa 3 : Juventud y educación indígena en el sur oriente peruano

Moderador: Helder Solari (consultor)

-John Bunce (Max Planck Institute)

-Ximena Balbín Navarro (CBC)

-María C. Chavarría (UNMSM)

-Waldo Maldonado (DACI – MINCUL)

2:30-5:30pm – Mesa 4 : Vivir las transformaciones: espacios, cuerpos y comunidades

Moderadora: Vera Tyuleneva

-Doriane Slaghenauffi (IDEMEC)

-Alex Álvarez (SIT Study Abroad / ICCA Consortium)

-Klaus Rummenhoeller (inv. ind.) & Tanith Olórtegui del Castillo (UPC)

-Raphael Colliaux (IFEA-AMAZ)

Nouvelle publication AMAZ

Indigenous Churches. Anthropology of Christianity in Lowland South America

Ouvrage co-édité par Élise Capredon, Minna Opas et César Ceriani Cernadas. 

2022, Palgrave Macmillan : https://link.springer.com/book/10.1007/978-3-031-14494-3

Résumé: Cet ouvrage collectif, qui a bénéficié du soutien du projet AMAZ, analyse le développement et la diversification des Églises indigènes dans les basses terres de l’Amérique du Sud à partir de huit études de cas : cinq études sur l’Amazonie et trois sur le Chaco argentin. Il est préfacé par Aparecida Vilaça (UFRJ) et « postfacé » par Pablo Wright (CONICET).

Table des matières

Introduction: Indigenous Churches—Christian Affiliations and Inter-denominational Relationships in Lowland South America

     Élise Capredon, César Ceriani Cernadas, Minna Opas

Floating Charisma: Leaderships, Denominations, and Materialities in Argentine Chaco Indigenous Churches

    César Ceriani Cernadas

“They Are Very Different from Us”: Institutional Form, Leadership, and Inter-denominational Relations in Amazonia

    Minna Opas

Christianity, Materiality, and the Critique of Modernity in the Colombian Amazon 

    Pabón Esteban Rozo 

Indigenous Evangelicals, Adventists, and Catholics: Intersections of Christianity and Shamanism on the Brazil/French Guiana Amazonian Border

    Artionka Capiberibe 

Danzas de alabanza (Praise Dances): Pentecostal Ritual or Shamanic Resurgence?

    Florencia Tola, Emilio Robledo

Off the Baptist Path: Christian Becoming in Indigenous Amazonia

    Luis García Briceño

Alliances and Divisions Within an Indigenous Evangelical Movement: The Case of Shipibo-Conibo Churches (Peruvian Amazonia)

    Élise Capredon

Ethnography of Uneasiness: Violence and Religion Among the Guarani of the Andean Foothills in the 1970s, Argentina

    Mariana Espinosa

L’Amazonie andine.

Les enjeux d’un paradoxe apparent

Journée d’étude organisée par Jean-Pierre Chaumeil (CNRS) et Alexandre Surrallés (EHESS)

Collège de France, 9 décembre 2022

Salle Jacques Glowinski (salle 4)

11, place Marcellin Berthelot, 75005 Paris

Programme complet ici

La notion d'”Amazonie andine” peut sembler à première vue un véritable oxymore : comment concilier les hauteurs de la cordillère des Andes avec l’immense plaine amazonienne qui s’étend sur les basses terres d’Amérique du Sud ? Cependant, l’Amazone prend sa source dans les contreforts du mont  Mismi à Arequipa, et ses principaux affluents se trouvent dans les hauts plateaux andins avant de former la plaine alluviale ondulée qui s’étend jusqu’à l’Océan Atlantique. De même, la végétation tropicale amazonienne grimpe sur les contreforts des Andes, jusqu’à une altitude de près de 2 000 mètres. En raison de ses caractéristiques géoclimatiques et écologiques, ainsi que de sa relative préservation, la Haute Amazonie abrite l’une des régions les plus riches en termes de biodiversité de la planète et constitue le bastion principal contre le dérèglement climatique au niveau planétaire. Nous devons cet héritage avant tout au mode de vie durable de plus de cinquante peuples autochtones qui y vivent depuis des temps immémoriaux. Leur détermination les a amenés à affronter divers fronts extractifs, comme l’exploitation du caoutchouc au début du 20e siècle. Aujourd’hui, ces peuples se sont organisés pour continuer à préserver l’environnement et à faire valoir leurs droits, et ont favorisé l’émergence artistique et culturelle de cette région. À cela s’ajoute un processus d’urbanisation récent mais accéléré, avec le développement de plusieurs grandes villes, qui ont généré une nouvelle et vibrante avant-garde littéraire, musicale et plastique de diffusion mondiale. Quelle est la particularité de l’Amazonie andine par rapport au reste du bassin amazonien ? Que nous apprend l’archéologie sur son passé ? Quels ont été les moments de l’histoire qui l’ont façonnée ? Que veulent les organisations indigènes de la région, pionnières dans la défense de leurs droits au niveau continental ? Comment le développement actuel des grandes villes et de la culture urbaine influence-t-il l’essor de cette région ? Pour répondre à ces questions et à d’autres, un panel interdisciplinaire de spécialistes de la région participera à cette journée d’étude organisée par l’ANR AMAZ dans le cadre du Quipu 2022, Rencontre culturelle Pérou/France, promu par l’Ambassade du Pérou.

Programme

10h00-10h15 Ouverture de la journée d’études

Rolando Ruiz Rosas (Ambassadeur du Pérou en France) et Alexandre Surrallés (Directeur AMAZ, LAS- EHESS, Collège de France)

10h15-10h30  Introduction Jean-Pierre Chaumeil (LESC-EREA, Université Paris Nanterre-CNRS)

10h30–11h00

Les relations de l’Amazonie avec les Andes et la Côte.

Alexandre Surrallés

11h00 -11h30

« Au pays des Amazones ». Représentions de l’Amazonie péruvienne dans les récits de voyageurs français au milieu du XIXème siècle

Jean-Pierre Chaumeil

11h30 – 11h45  Pause

11h45 – 12h15

Littératures indigènes de Haute Amazonie péruvienne en mouvement 

Catherine Heymann (Études romanes CRIIA, Université Paris Nanterre)

12h15- 13h Discussion

15h00 – 15h30

Cheminements et re-signification de l’art amazonien péruvien au sein du champ de l’art contemporain

Morgana Herrera  (CRIAL, Université Sorbonne nouvelle)

15h30-16h00

La politique d’une « plante maîtresse » : chamanisme et relations internationales en Amazonie péruvienne

Thomas Mouriès (LESC-EREA de Paris Nanterre)

16h00-16h20 Pause

16h20- 16h50

Démocratie et autogouvernement. Nouvelles formes d’engagements politiques autochtones en Amazonie andine.

Paul Codjia (LAS – Collège de France)

16h50-18h00 Discussion finale

Colloque international du projet ANR AMAZ

24, 25 et 26 octobre 2022

Representação e “Presentação” política ameríndia. Coexistência e hibridização de regimes do político na América do Sul tropical

AMAZ/LAS – Collège de France / CEstA – Universidade de São Paulo

Local: Prédio da Filosofia e Ciências Sociais – Sala 8

Av. Prof. Luciano Gualberto, 315 – Cidade Universitária – USP

Argumentação: Desde o aparecimento das primeiras organizações indígenas na América do Sul tropical nos anos 1970, um processo de ritmo exponencial conduziu os ameríndios a uma participação intensa na política nacional tanto no âmbito não-governamental como nos canais oficiais dos países em que se encontram. O aparecimento desta forma de política não significou, entretanto, o desaparecimento das formas do político ameríndias que continuaram evoluindo tanto em paralelo como em relação à nova política. Se, na política ameríndia, a delegação de poder é bem mais excepcional, na outra política se delega quase sempre um poder ao dirigente que atua como porta-voz de seus representados. Esta forma do político se pode chamar de “representativa”, enquanto a que evita a delegação de poder poderia ser qualificada pelo neologismo “presentativa”. Este seminário pretende observar mais de perto os momentos em que essas formas se manifestam.

Organização: Alexandre Surrallés (Coordenador do projeto ANR – AMAZ), Renato Sztutman, Adriana Testa, Marcio Silva (Equipe USP/CEstA/AMAZ).

Apoio: PPGAS/USP e LISA

Programação do Seminário

Mesa 1: 24/10 2ª feira – tarde (das 14h30 às 17h00)

Abertura

Ama-zomia ou afetividade contra o Estado – Alexandre Surrallés

Estado Plurinacional e Representação Política Indígena – Mauricio Terena

Vínculos de representação e presentação entre os Enawene-Nawe – Marcio Silva

Mesa 2: 25/10 3ª feira – manhã (das 10h00 às 13h00) –

Políticas da consideração e “presentação” – José Antonio Kelly & Marcos de Almeida Matos

Entrecruzando política representativa e participativa: o protagonismo indígena em processos de democratização no Brasil e na América Latina – Luís Roberto de Paula

Representar a la comunidad nativa en la Amazonia peruana – Magda Helena Dziubinska

Hacer acto de ausencia. La representatividad bajo tensión dentro del Gobierno Territorial Autónomo de la Nación Wampis (Perù, Aent Chicham) –  Paul Codjia

Mesa 3: 25/10 3ª feira – tarde (das 14h30 às 17h00)

Mbojoapyva: Lideranças kaiowá na Reserva de Amambai, MS – Celuniel Aquino Valiente

Políticas entre os Kaiowá e Guarani no MS: oscilações e conexões entre a política indígena –teko joja e a política não indígena –karai política – Levi Marques Pereira

Política e Mborayvu (Generosidade) – Lucas Keese e Tiago Honório

A Política como Metáfora e Metonímia:  Representação e Presentação nas Redes de Circulação Guarani Mbya –  Adriana Queiroz Testa

Mesa 4: 26/10 4ª feira – manhã (das 10h00 às 13h00)

O gênero da política: transformações do xamanismo e da chefia no Alto Xingu – Antonio Guerreiro

Tomar as palavras – política entre as mulheres guarani e kaiowá – Lauriene Seraguza

Cultivando a política: uma conversa com o povo Runa de Sarayaku – Marina Ghirotto

Indigenização da política institucional Brasileira: notas sobre candidaturas de mulheres indígenas na eleição de 2022 – Renato Sztutman e Karen Shiratori

Mesa 5: 26/10 4ª feira – tarde (das 14h30 às 17h00)

Um nome de chefe: política e onomástica entre os Aweti – Marina Vanzolini Figueiredo

Diplomáticos visionarios. Las subjetivaciones políticas jíbaro en el bajo Marañón (Amazonía peruana) – Thomas Mouriès

Sem canto não há festa, sem canto não há luta: reflexões a partir dos kanhgág tỹnh – Paola Andrade Gibram

“Autoridad que vale, reparte”. Reflexiones sobre la política representativa urarina a partir de los modelos locales de circulación de carne cruda. –  Emanuele Fabiano

Encerramento

Demi-journée de l’Anr AMAZ / IFEA sur l’anthropologie amazonienne andine 

8 de junio del 2022

AUTOUR DU LEGS LELONG

EN TORNO AL LEGADO LELONG

Programme

2:00pm-2:10pm : Alexandre Surrallès (EHESS,CNRS)

      Introduction à la demi-journée/Introducción al encuentro

Moderadora : Anne-Gaëlle Bilhaut (IRD, IFEA)

2:10-2:30pm : Jean-Pierre Chaumeil (CNRS)

      Présentation du Legs Lelong et bilan des recherches / Presentación del Legado Lelong y balance de las investigaciones

2:30-2:50pm : Alexandre Surrallès (CNRS/EHESS)

      L’anthropologie amazonienne à l’IFEA/La antropología amazónica en el IFEA

2:50-3:10pm : Oscar Espinosa (PUCP)

      L’anthropologie amazonienne au Pérou / La antropología amazónica en el Perú

3:10-3:30pm : Juan Alvaro Echeverri (UNAL Amazonas,Colombia)

      Nouvelles perspectives de l’anthropologie amazonienne à l’IMANI,Leticia / Nuevas perspectivas de la antropología amazónica en el IMANI,                     Leticia

Pause/Pausa 

Moderadora : Silvia Romio (UCL, IFEA)

3:40-4:00pm : Juan Carlos La Serna (UNMSM, Universidad de Lima)

      Herboriste, etnographe et voyageur : Autour des archives de Bernard Lelong / Herborista, etnógrafo y caminante. Una aproximación a los archivos de              Bernard Lelong

4:00-4:20pm : Raphaël Colliaux (IFEA, ANR AMAZ)

      Les Matsigenka du rio du Maiz: au carrefour des Andes et de l’Amazonie/ Los Matsigenka del rio del Maíz: en el cruce de los Andes y de la Amazonia

4:20 – 4:50pm : Discussion/ Conversatorio

Journée d’études du projet ANR AMAZ / IFEA

06 juin 2022

Territorios en movimiento.

Las Naciones Indígenas y los Gobiernos Territoriales en tiempos de Crisis

Instituto Raúl Porras Barrenechea – UNMSM, calle Narciso de la Colina,  Miraflores, Lima 

Primera parte

Conversatorio (15h-17h45):  Especialistas debatirán acerca de la soberanía territorial indígenas, los desafíos enfrentados por los Gobiernos Territoriales Autónomos Indígenas y los aportes llevados por la antropología dentro del derecho.

Participan: Alexandre Surrallés (CNRS/EHESS), Patricia Urteaga (PUCP), Danny Pinedo (UNMSM), Alberto Chirif (indep.), Richard Chase Smith (IBC), Roger Merino (UP).

Moderadores: Silvia Romio & Raphael Colliaux

Segunda parte

Presentación del libro (18h-19h30): “Autonomías indígenas en la Amazonía contemporánea” (eds. R. Colliaux & S. Romio), IFEA, 2022.

Comentaristas: Juan Alvaro Echeverri (UNAL); Frederica Barclay (Perú Equidad)

Moderador: Jean Pierre Chaumeil (CNRS)

Journées d’études AMAZ

Mercredi 15 et jeudi 16 décembre 2021

Organisées par Véronique Boyer (CNRS/CRBC- Mondes Américains) et Thomas MOURIÈS (EHESS/LAS)

Présentation

Les nombreuses et récentes revendications ethniques en Amérique latine, souvent en lien avec la demande de droits territoriaux, interrogent l’anthropologie. Certains chercheurs considèrent que ces mobilisations sociales sont le fait de populations vulnérables qui cherchent à obtenir de meilleures conditions de vie et la protection des États en faisant jouer les mécanismes qui leur sont accessibles par le biais des politiques publiques multiculturelles, et y compris en adoptant des stratégies instrumentalistes (Spivak 1988 ; Amselle 2001). D’autres les appréhendent plutôt sous le prisme de la résurgence : des populations qualifiées de « mélangées » puiseraient dans la redécouverte de leur ethnicité les moyens de retrouver une fierté de soi, de prendre une revanche sur une histoire de domination et de s’imposer sur la scène publique (Bengoa 2000 ; Arruti 2013 notamment).

Divers arguments viennent à l’appui de ces positions opposées, que nous chercherons à expliciter au cours de cette journée d’étude à partir de la présentation d’ethnographies. D’ores et déjà, on peut en souligner la complexité : s’il ne fait en effet aucun doute qu’en Amérique latine, comme ailleurs, l’« identité culturelle » est devenue un instrument des mobilisations sociales (Agier 2001), il est aussi incontestable que l’histoire de la région, avec ses brassages et ses violences, a conduit au fil du temps les populations à assumer des positionnements identitaires différents. Ce qui peut donc être perçu comme nouveauté peut également être apprécié comme un retour à des “matrices” ou “filiations” plus anciennes, en vertu desquelles les choix individuels et/ou collectifs d’appartenance ethnique se multiplient.

Programme complet: http://mondes-americains.ehess.fr/index.php?3369

En hybride : Salle 3.01 (1èrejournée) et salle 3.05 (2e journée) du Centre de colloques –Campus-Condorcet – EHESS, (Place du Front Populaire, Aubervilliers) et en visioconférence.

En raison des contraintes liées au contexte sanitaire, inscriptions obligatoires auprès des organisateurs : thomas.mouries@ehess.fr et veronique.boyer@ehess.fr

Colloque du projet ANR AMAZ

Jeudi 21 et vendredi 22 octobre 2021

Amérindiens en ville, villes amérindiennes. Reconfigurations spatiales et politiques en Amazonie

Présentation : Si les populations amérindiennes d’Amazonie sont réputées vivre dans des espaces forestiers reculés, elles entretiennent des rapports avec les villes de longue date. Qu’il s’agisse des sites précoloniaux densément peuplés que certaines d’entre elles avaient édifiés ou des agglomérations coloniales qu’elles ont souvent contribué à construire, elles ont été confrontées au monde urbain bien avant le XXIe siècle. Au cours des dernières décennies, ces rapports se sont néanmoins intensifiés. À l’instar de la population amazonienne dans son ensemble, la population amérindienne s’est fortement urbanisée. Ce processus ne peut cependant être envisagé comme un exode rural, au sens de déplacement massif et définitif de ces groupes vers la ville. Comme l’ont montré plusieurs chercheurs qui se sont intéressés à ce sujet, il peut prendre la forme d’une installation – souvent non exclusive – dans un centre urbain, mais aussi d’une urbanisation des villages ruraux ou encore d’une circulation entre plusieurs espaces incluant des séjours en ville – trois dynamiques elles-mêmes sujettes à de nombreuses variations.

Nous proposons d’explorer ces différents rapports au monde urbain en nous intéressant aussi bien aux manifestations concrètes de l’urbanisation (modes d’appropriation ou de construction de l’espace urbain, déplacements) qu’aux représentations qui les accompagnent (motif mythologique de la cité subaquatique, images de la ville comme lieu de confrontation avec l’altérité ou comme lieu d’origine des marchandises et des richesses). Dans le cadre de ces journées d’étude du projet ANR AMAZ (« Configurations socio-spatiales, enjeux politiques et débats ontologiques en Amazonie »), nous nous pencherons plus particulièrement sur les reconfigurations politiques provoquées par l’urbanisation.

Organisation : Élise Capredon (CRBC-Mondes Américains), Oscar Calavia Sáez (EPHE, GSRL) et Jean-Pierre Chaumeil (CNRS, EREA)

Programme

Jeudi 21 octobre : Campus Condorcet – bâtiment de l’EHESS – salle 50

9h30 Accueil des participant-es

9h45 Introduction Oscar Calavia Sáez, Élise Capredon et Jean-Pierre Chaumeil

Panel 1 Construction de territoires indigènes urbains

10h Juan Álvaro Echeverri (Universidad Nacional de Colombia, sede Amazonia) « Leticia indígena: visibilidad política y construcción territorial de indígenas urbanos. »

10h30 Oscar Espinosa (Pontificia Universidad Católica del Perú) [visioconférence] « La lucha política y simbólica para vivir como indígenas en la ciudad: el caso de las comunidades urbanas shipibo-konibo en diferentes ciudades del Perú »

11h Pause

11h15 Élise Capredon (CRBC-Mondes Américains) « Des ‘communautés natives’ en ville ? Urbanisation et réorganisation politique chez les Shipibo de l’Amazonie péruvienne »

11h45 Discutant : Oscar Calavia Sáez (EPHE, GSRL) 12h15 Discussion et questions de la salle

12h30 Pause déjeuner

Panel 2 Expériences urbaines et politiques publiques

14h30 Pirjo Virtanen (Université d’Helsinki) « Maîtriser les bureaux urbains. Tentatives d’appropriation des politiques publiques et négociations des ressources dans la région du Purus »

15h Raphaël Colliaux (IFEA-Pontificia Universidad Católica del Perú) [visioconférence] « L’expérience citadine. Parcours d’étudiants matsigenka de l’Amazonie péruvienne »

15h30 Pause

15h45 David Jabin (EREA-LESC) « Traumatisme du contact, indigénéité et hyper-marginalité : quelques réflexions sur la vie urbaine d’ex-chasseurs cueilleurs nomades. »

16h15 Discutante : Élise Palomares (Université de Rouen, DySoLab, URMIS)

16h45 Discussion et questions de la salle

17h Clôture de la première journée

Vendredi 22 octobre : EHESS – 54 bd Raspail, 75006 Paris – Salles BS1_28 + BS1_05

Panel 3 Entre ville et forêt : circulations et recompositions politiques

10h Philippe Erikson (Université Paris Nanterre, EREA-LESC) « “À l’origine, Riberalta s’appelait Xëbiya et son chef, c’était Mawa Maxokiri…” Imaginaire de la ville et migration urbaine chez les Chacobo (Beni, Bolivia) »

10h30 Jean-Pierre Chaumeil (CNRS, EREA-LESC) « Une politique du Tube chez les Yagua : mobilité spatiale et variation politique sur l’Amazone »

11h Pause

11h15 Stéphanie Tselouiko (LAS) « Entre ville et forêt. Circulation et reconfiguration territoriale des Xikrin de la Terre Indigène Trincheira Bacajá (Pará, Brésil) »

11h45 Discutante : Anne Raulin (Université de Paris Nanterre, SophiaPol)

12h15 Discussion et questions de la salle

12h30 Pause déjeuner

Panel 3 (suite)

14h30 Erik Pozo Buleje (EHESS, LAS) [visioconférence] « La politique étrangère d’une société chicham awajún (jivaro aguaruna) »

15h Cyril Menta (EREA-LESC) « Politiques culturelles à São Paulo : Le cas des Indiens pankararu de la communauté de Real Parque »

15h30 Pause

15h45 Oscar Calavia Sáez (EPHE, GSRL) « Manaus, zone de synthèse »

16h15 Discutant : Alexandre Surrallès (EHESS/CNRS, LAS)

16h45 Discussion et questions de la salle

17h Discussion finale

17h30 Pot de clôture

Résumé: